octobre


THE MARSHALS -"Les Courriers Sessions"

Bon sang de bonsoir, ce blues mastoc et malpropre (oui, ce n'est pas du Clapton) ne fait pas dans la dentelle. Pourtant le trio, guitare-batterie-harmonica, déboule de Moulins dans le Bourbonnais. Alors la dentelle, ça aurait pu être leur truc, question de savoir-faire auvergnat. Mais non, ils ont préféré jouer de la musique. Du blues-rock, crade et rêche, à la force de frappe tranquille mais intraitable, héritier de la mélancolie fiévreuse du Delta. Leurs influences se trouvent effectivement du côté de chez RL Burnside, Muddy Waters, The Black Keys, ou ZZ Top, sur les terres du sud des Etats-Unis. Des coins où l'on connaît bien le Bourbon, ceci expliquant cela, peut-être...
(disponible en cd, vinyle et cassette chez Freemount Records / Differ-Ant)

RUBIN STEINER -"Vive L'électricité De La Pensée Humaine"

Après l'épisode dramatique de l'an dernier, l'inépuisable Rubin Steiner revient, seul, aux manettes de son Spoutnik trafiqué. Groove synthétique, disco martienne, techno électrique, electropop cosmique, il nous embarque dans son club interstellaire. Ambiance apesanteur heureuse garantie.
(disponible en cd et vinyle chez Platinum Records / La Baleine)

GENERAL ELEKTRIKS -"Punk Funk City"

Bon, vous connaissez certainement déjà le gugusse et sa bande de mercenaires, je vous en ai déjà parlé plus d'une fois dans Myringa. Les albums d'Hervé Salters qui nous sont tombés dessus depuis plus de dix ans sont groovement terribles. Mais ceux qui ont déjà vu ce fournisseur d'énergie en concert le savent: c'est sur scène que le funk fusion à haute tension de General Elektriks prend toute son ampleur. Bonne nouvelle, le commando est actuellement en tournée, et un disque, témoignant de cette capacité à retourner n'importe quelle salle, sort dans quelques jours.
(disponible en cd et vinyle chez Cinq7 / Wagram)

"Le Mystère Jérôme Bosch" de JOSE LUIS LOPEZ-LINARES

Démons, merveilles, comportements déviants, créatures hybrides, fabuleux univers parallèles... Des oeuvres étranges et troublantes, fantastiques et intemporelles. Les peintures du Néerlandais Jheronimus van Aken, plus connu sous le nom de Jérôme Bosch, intriguent depuis cinq siècles.
Une expérience artistique complètement folle, et complètement affolante. Ce film nous plonge dans son emblématique et controversé triptyque "Le Jardin des Délices". Experts en tous genres, historiens de l'art, philosophes, techniciens, ou psychanalystes, se penchent sur l'énigme complexe mais fascinante que représente l'oeuvre de Bosch.
(très bientôt dans toutes les bonnes salles de cinéma)

BABA ZULA -"Do Not Obey"

Tiens, ça faisait quelques années qu'on n'avait pas croisé les stambouliotes de Baba Zula. Voici leur nouvel album, qui sort à retardement  en France. L'occas' d'écouter un peu de saz, électrique le saz bien sûr, et de retrouver les grosses moustaches de Murat Ertel, leur leader à bonnet multicolore. La classe du luth, au service d'un rock anatolien et psychédélique, avec même quelques touches de trad-électronique. Baba Zula sait préparer ce genre de turkish delights depuis deux décennies, et vous pouvez faire confiance à cette troupe pour vous faire visiter leur grand bazaar. 
(disponible en cd et vinyle chez Milan Music / Universal Music)

LINEAR JOHN -"Hits With A Twist"

Ah, la bonne grosse surprise de la rentrée, un disque que je n'ai pas vu venir, que j'ai mis sur la platine surtout parce qu'il portait le logo du label Agogo Records (Mop Mop, Renegades Of Jazz...). Le groove est là, mais aussi la nonchalance cool façon Beck, et parfois un petit côté Damon Albarn qui ne gâche rien. Pop jazzy, ou l'inverse, swing insaisissable, beat ensoleillé, ce chanteur-multi-instrumentiste finlandais affole les tentatives d'étiquetage musical. Une fusion funky, chic et pépère qui risque de vous plaire.
(disponible en cd et vinyle chez Agogo Records / Differ-Ant)

"Gimme Danger - Story Of The Stooges" de JIM JARMUSCH

Bon, je ne vais même pas attendre de l'avoir vu, je vais contribuer à entretenir le bouillonnant buzz concernant ce film. Tout simplement parce que sur l'affiche sont réunis deux noms qui ont tendance à exciter mes noyaux accumbens:
The Stooges, la bande à monsieur Pop, Iggy Pop, alias l'Iguane, mais qui s'appelle en réalité James Newel Osterberg Jr. Le groupe de Detroit City étant considéré comme un précurseur du mouvement punk-rock, et plus largement une influence majeure sur le rock des quarante dernières années.
Et Jim Jarmusch, le cinéaste qui réalise ce documentaire, auteur de quelques chefs-d'oeuvre du grand-écran. Lui-même musicien, ses films baignent toujours dans des univers sonores de bon goût.
Voilà, tout pour plaire.
(sortie annoncée pour février 2017 en France, soyons patients)