Les sept matelots composant The Rhum Runners, un peu pirates sur les bords, naviguent des Caraïbes aux Mers du Sud, en passant par les ports d'Extrême-Orient, pour remplir les cales de leur rafiot des ingrédients nécessaires à l'élaboration de leur fameux exotica-rock'n'roll. Et un peu comme le Nimitz, leur navire nous fait voyager dans le temps. On se retrouve alors dans l'ambiance délicieuse d'un bar de marins de La Havane en 1953, dans une boîte de striptease de Saïgon en 1961, ou bien un club mal-famé de Bâton-Rouge en 1957... à vider une bouteille de Diplomatico en compagnie de Robert Mitchum.
Bon, en réalité ces gars viennent de Tours, et vivent bien à notre époque. Leur nouvel album sort en format vinyle 25cm, dans une magnifique pochette, et il est même accompagné d'un 45tours bonus.
(disponible en vinyle chez Doghouse & Bone Records / L'Autre Distribution)
Il était une fois, dans la pittoresque banlieue sud de Los Angeles, une bande de jeunes garçons plutôt inspirés, et avec du style... On est en 1986, à Compton, et leurs petits-noms sont Eazy-E, Dr.Dre, Arabian Prince, Ice Cube, DJ Yella, et MC Ren. Ils forment Niggaz Wit Attitudes, plus connus sous l'acronyme N.W.A.
Ce biopic retrace l'éclosion d'un groupe de la Côte-Ouest, sulfureux et controversé, mais devenu incontournable en matière de musique-de-malfaiteur, et surtout des artistes majeurs de l'histoire du rap.
(A voir en v.o. dans les bons cinémas près de chez vous. Par exemple à San-Etienne, au Méliès, le vendredi 25 septembre, dans le cadre d'une excellente soirée hiphop et cinéma.)
Du blue-jean, des poils, des turquoises et de l'encre, voici Nathaniel Rateliff. Habituellement le bonhomme du Colorado sonne plutôt folk en solo. Mais cette fois il a réuni quelques compères pour apporter un peu de soul et d'intensité à sa musique, d'ailleurs ce disque sort sur le mythique label Stax, gage de qualité incontestable. Retro-soul et rhythm and blues sudiste, The Night Sweats nous expédient sans détour dans l'ère Woodstock, de quoi suer toute la nuit...
(disponible en cd et vinyle chez Stax Records - Universal Music)
Barrence Whitfield (un vieux de la vielle) et sa bande de Sauvages sont de retour. Comme d'habitude, rhythm and blues énervé, garage cuivré, rock'n'roll autoritaire, et une voix qui n'a rien à voir avec le chant du rossignol. Véritable épouvantail à mièvreries, ce disque effarouchera oiseaux de malheur et autres poules mouillées.
A noter la très belle pochette façon Saul Bass, qui fera frémir les ornithophobiques.
(disponible en cd et vinyle chez Bloodshot Records / Differ-Ant)
A ne surtout pas confondre avec le fameux marchand de pelotes de laine, Fidlar est un groupe de Los Angeles. Un peu garage sur les bords, et fondamentalement punk, Fidlar ne fait pas dans la dentelle. Ses membres sont un peu barjots, vous devriez vous en rendre compte avec la magnifique vidéo ci-dessous. Et leur nouvel album s'appelle "Too", parce que c'est le deuxième... Vous voyez le genre.
(disponible en vinyle et cd chez Wichita Recordings / Pias)
La capitale bretonne est réputée depuis fort longtemps pour son dynamisme, son audace et sa curiosité en matière de musique (oui, pour la galette-saucisse aussi, mais ce n'est pas le sujet). Ainsi que sa créativité foisonnante. C'est ce que le festival I'm from Rennes met en avant depuis quatre ans, Une dizaine de jours, des dizaines de concerts, dans divers lieux emblématiques de la ville, pour découvrir les groupes émergents de la scène locale.
(du 16 au 26 septembre, à Rennes)
A noter également, le superbe visuel réalisé par le légendaire Poch, punk du graffiti, rocker du pochoir et colleur d'affiches sauvages.
Et j'ai envie de le dire moi aussi, i am from Rennes !